Pascal Quignard est un connaisseur et un adepte du monde romain, mais pas n'importe lequel. Avec Albucius, il nous avait proposé une petite anthologie de textes licencieux. Avec Le sexe et l'effroi, (on se demande bien d'ailleurs vraiment où est l'effroi), il s'intéresse à un e Rome adepte de Bacchus et de Vénus. Il revisite le mythe et l'Histoire avec talent, nous rappelle que la vertu romaine est avant tout virilité, que Romus et Rémulus sont nés du viol de Rea Silvia par Mars, que les foyers étaient décorés de nombreuses statuettes obscènes, que chaque rapport amoureux était régi par la nécessité de préserver la caste, et que tant que l'esclave ne pédiquait pas son maître la morale était sauve. La sève virile, l'ébullition de Vénus contre l'ordre de la cité : tel fut le combat des Latins. Ovide, Messaline, Apulée et Horace en firent leur miel ; Juvénal la matière de ses « Satires ». L'on apprendra aussi que, bien avant l'arrivée des chrétiens, Rome se moralisa, s'auto-réprima pour tomber toute cuite dans les griffes de Paul de Tarse, de Grégoire et d'Athanase. Finies les baignades des jeunes vierges nues dans les flots marins et la dégustation du con des patriciennes qui se prostituaient pour honorer les dieux. O tempora ! O mores !
dimanche 5 octobre 2014
Le sexe et l'effroi (Pascal Quignard)
Pascal Quignard est un connaisseur et un adepte du monde romain, mais pas n'importe lequel. Avec Albucius, il nous avait proposé une petite anthologie de textes licencieux. Avec Le sexe et l'effroi, (on se demande bien d'ailleurs vraiment où est l'effroi), il s'intéresse à un e Rome adepte de Bacchus et de Vénus. Il revisite le mythe et l'Histoire avec talent, nous rappelle que la vertu romaine est avant tout virilité, que Romus et Rémulus sont nés du viol de Rea Silvia par Mars, que les foyers étaient décorés de nombreuses statuettes obscènes, que chaque rapport amoureux était régi par la nécessité de préserver la caste, et que tant que l'esclave ne pédiquait pas son maître la morale était sauve. La sève virile, l'ébullition de Vénus contre l'ordre de la cité : tel fut le combat des Latins. Ovide, Messaline, Apulée et Horace en firent leur miel ; Juvénal la matière de ses « Satires ». L'on apprendra aussi que, bien avant l'arrivée des chrétiens, Rome se moralisa, s'auto-réprima pour tomber toute cuite dans les griffes de Paul de Tarse, de Grégoire et d'Athanase. Finies les baignades des jeunes vierges nues dans les flots marins et la dégustation du con des patriciennes qui se prostituaient pour honorer les dieux. O tempora ! O mores !
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