Voici une présentation des courants de
l'écologie qui ne croient pas, ou ont cessé de croire, dans la
compétence des politiques pour sauver la planète. Ils sont
essentiellement radicaux dans leur pensée plutôt que dans leurs
actes (mis à part quelques mouvements musclés comme Earth
First). Objecteurs de croissance, ils ne croient pas à l'oxymore
du développement durable mais à une continuité possible entre
nature et culture. Contre les calculs utilitaristes d'une société
organisée de manière hiérarchique, ils en appellent à la
constitution de sociétés organiques et en particulier à
l'établissement d'une vraie démocratie – directe, autrement dit
où le peuple s'exprime vraiment. Ils encouragent à la création de
« biorégions autosuffisantes » où les produits
alternatifs suppléent les produits d'importation. Ainsi prônent-ils
la préservation des savoir-faire et des savoirs vernaculaires et,
partant, se déclarent partisans de la relocalisation et du
« consommer local ». Les acteurs de ce mouvement sont
nombreux et leurs solutions diverses et variées. Biorégionalistes,
anarcho-primitivistes, décroissantistes, éco-agrariens... Ces
penseurs radicaux se sont quasi tous inspirés de Thoreau, de John
Muir et d'Aldo Leopold. Ils se nomment Jacques Ellul, Bernard
Charbonneau, Wendel Berry, Ivan Illich, Théodore Kaczynski
(Unabomber), Serge Latouche. Une analyse intéressante bien
qu'on puisse déplorer qu'aucune allusion ne soit faite aux travaux
du finlandais Pentti Linkola (aux écrits toujours pas disponibles en
français !), de Pierre Rhabi et d'Alain de Benoist.
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