Où
la plume du Mirbeau polémiste pouvait-elle mieux s’exprimer qu’à
travers le récit des relations entre maîtres et domestiques, comme
reflet de ce que connaissent les puissants et ceux qui les servent ?
Dans une atmosphère parfois étouffante, où les amours ancillaires
tiennent une place non négligeable, la narratrice Célestine a l’œil
sûr, dissimulant derrière une apparente naïveté le cynisme et le
bon sens relatifs aux gens de modeste condition. Si sa morale n’a
rien d’exemplaire, elle ne fait que l’accorder à celle de ses
employeurs, que
leur avidité ou leur bêtise parviennent à rendre fascinants...
Bien que l’action de cette histoire se déroule au début du siècle
dernier, il n’est rien de plus actuel que ce Journal
d’une femme de chambre.
Un classique incontournable.
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