jeudi 3 octobre 2019

Super-Cannes (G. J. Ballard)


À Éden-Olympia, sur les hauteurs de Cannes, vaste ensemble où vivent et travaillent de riches entrepreneurs, praticiens, cadres supérieurs de la finance et des affaires, un médecin décanille une dizaine de résidents de manière inexplicable avant de se donner la mort. Telle est du moins la version officielle. Paul, le personnage central venu avec son épouse appelée à remplacer l'auteur de cette folie meurtrière, va découvrir un tout autre scénario. Il se remet d'une blessure, il a du temps, il mène l'enquête. Et il découvre une thérapie très spéciale mise en place pour déstresser ces gros salaires qui travaillent plus pour gagner plus. Le soir, après le boulot, ou durant le weekend, entre un bal costumé, une partouze et une inauguration, quelques sections d'assaut se la jouent Orange mécanique en tabassant du Maghrébin, du pouilleux, du mafioso russe, quand il ne s'agit pas de brûler le yacht d'un émir. Ambiance... Ajouter une dose de consommateurs effrénés de cocaïne, racistes et pédophiles sur les bords, et on obtient de bons gros méchants conformes à l'idée qu'on pourrait s'en faire. Encore une fois inspiré par les univers sécuritaires et leurs failles, où la violence et la barbarie sont en embuscade (voir son roman Sauvagerie), Ballard force parfois un peu trop la note mais on se laisse entraîner dans cette folle épopée azuréenne qui dépote.

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