À
Éden-Olympia,
sur les hauteurs de Cannes, vaste ensemble où vivent et travaillent
de riches entrepreneurs, praticiens, cadres supérieurs de la finance
et des affaires, un médecin décanille une dizaine de résidents de
manière inexplicable avant de se donner la mort. Telle est du moins
la version officielle. Paul, le personnage central venu avec son
épouse appelée à remplacer l'auteur de cette folie meurtrière, va
découvrir un tout autre scénario. Il se remet d'une blessure, il a
du temps, il mène l'enquête. Et il découvre une thérapie très
spéciale mise en place pour déstresser ces gros salaires qui
travaillent plus pour gagner plus. Le soir, après le boulot, ou
durant le weekend, entre un bal costumé, une partouze et une
inauguration, quelques sections d'assaut se la jouent Orange
mécanique en
tabassant du Maghrébin, du pouilleux, du mafioso russe, quand il ne
s'agit pas de brûler le yacht d'un émir. Ambiance... Ajouter une
dose de consommateurs effrénés de cocaïne, racistes et pédophiles
sur les bords, et on obtient de bons gros méchants conformes à
l'idée qu'on pourrait s'en faire.
Encore une fois inspiré par les univers sécuritaires et leurs
failles, où la violence et la barbarie sont en embuscade (voir son
roman Sauvagerie),
Ballard force parfois un peu trop la note mais on se laisse entraîner
dans cette folle épopée azuréenne qui dépote.
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