Jim
Harrison est un adepte du poète Gary Snider et il ne s'en cache pas. Dans En route vers
l'ouest, on retrouve l'Indien déjanté Chien Brun parti à la
recherche d'une peau d'ours égarée du côté de people de
Santa Monica amateurs de reliques authentiques. Mais on appréciera
aussi l'histoire d'un Joe trépané qui a choisi de vivre dans une
caverne et suspend son hamac à vingt mètres au-dessus du sol. Voilà
trois croustillantes nouvelles en tout cas pleines de d'air pur et
d'impératifs libertins - où l'on voit de vieux schnocks s'offrir
quelques revigorantes parties de jambes en l'air, Viagra aidant ou
pas. Harrison a un style bien à lui qu'il émaille de formules tout
à fait salutaires. "Ni les livres ni la télévision ne
parviennent à extrapoler un monde qui se découvre à pieds, ainsi
que l'ont appris nos ancêtres", proclame un de ses héros. Et,
selon cet adage, l'écrivain met en scène des personnages égarés
dans un monde techno-marchand auquel ils se sentent étrangers, et
qui parcourent avec bonheur les infinités du Michigan et du Montana
en pêchant, en bivouaquant et en s'octroyant des nuitées à la
belle étoile que la pluie ne décourage pas. Ainsi qu'il l'écrit :
"la vie dans les bois vous prépare seulement à la vie dans les
bois", ce qui est déjà exceptionnel par les temps qui courent
! Un must de la littérature U.S. contemporaine.
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