Child
a fréquenté bien des figures majeures de l’alpinisme extrême.
Certains tapageuses, d’autres plus discrètes ou plus humbles. Un
type comme Don Whillans ne se singularisait pas par ses exploits mais
par ses bons mots (Child le qualifie de « héros de la classe
ouvrière »). Jim Breyer, quant à lui, préférait la
compagnie des longues parois du Yosemite où il accomplissait jour
après jour son odyssée solitaire.
Au
cours de ses pérégrinations à travers le monde, Child rencontra
d’autres personnages tout aussi hauts en couleur et qu’il évoque
dans son livre pour le plus grand bonheur du lecteur. En lisant ces
anecdotes nombreuses rythmées par le danger, la victoire ou la mort,
on se dit que Théorème de la peur est assurément plus
précieux qu’un manuel de sociologie. De plus, Child sait écrire.
« J’ai perdu beaucoup de temps à grimper au lieu d’écrire
et perdu beaucoup de temps à écrire au lieu de grimper »,
confie-t-il dans sa préface. Nous ne lui reprocherons pas de n’avoir
pas tranché entre ces deux aspects de sa personnalité.
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