Ce quatrième volume des carnets d’Espinose. près de 400 pages, est d’un réel intérêt et ne dépare pas les autres. Y prennent place trois années marquées par la perte d’un être cher, une rencontre imprévue et toujours l’amitié. Outre les nombreuses considérations émises sur la littérature – en particulier celle qu’on affectionne –, la vie au jour le jour du palois Espinose (également homme d’action puisqu’il s’adonne à la course à pied et à la randonnée) est mise en perspective avec des questionnements majeurs, des ruminations et une façon de concevoir, de recevoir, le monde distanciée mais stimulante. Les thèmes abordés sont nombreux et ne laissent pas indifférent. Il y est question de la mort, de l’existence de Dieu, de l’importance de se souvenir des choses essentielles, comme d’une jeunesse heureuse mais mouvementée et pleine d’excès, en passant par la nécessité d’être anarchiste tout en ne perdant pas de vue les nombreux méfaits du libéralisme et de la société ouverte à tous les vents. Même si Espinose annonce que ces carnets seront les derniers, on voudrait n’y pas croire. L’écrit intime sied à cet écrivain qui mériterait une audience beaucoup plus importante, d’autant qu’il a publié par ailleurs des romans et essais dont nous avons signalé l’intérêt et la qualité dans ce blogue.
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