Parvenu au soir de sa vie, Bjarni confie à Helga les sentiments qu'il éprouvait pour elle quand il élevait ses brebis au cœur de l'Islande sauvage. Le sujet pourrait paraître banal mais la puissance de l'écriture donne au livre de Brigisson toute sa saveur. Ce court roman épistolaire relate aussi l'histoire d'un homme partagé entre l'amour de la terre ancestrale et la pressante « nécessité » d'aller vivre à la ville, de céder à ses instances et tentations. Un récit, peut-être inspiré de La faim, premier roman de Knut Hamsun, tant on retrouve des similitudes entre les deux narrateurs qui semblent se complaire dans leur condition en éprouvant de réelles difficultés à analyser la conduite ambiguë qui les anime. Singulier récit mais plein de souffle, d'air pur et de poésie. Ce qui suffit déjà à nous le rendre attachant.
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