Erasme
est mal connu et encore moins lu. Injustice à réparer. Dans cet essai tout à
fait essentiel et vivifiant, l'écrivain, grand voyageur, ami de Thomas More et
conseiller de Charles Quint, parle à la place de la folie et
démontre ce qu'elle peut avoir de salutaire. Ecartant les côtés
déplorables que celle-ci peut engendrer, il choisit de s'intéresser à ce qu'elle permet de libérer l'individu."Pourquoi cette
jeunesse charmante qui brille sans cesse sur le visage de Bacchus ?",
questionne-t-il, remarquant que le sage sans passions n'est pas un
homme mais un dieu... Erasme se dresse aussi contre les marchands,
les épargnants qui ne vivent que dans les fictions, les projets et
l'admiration pour ce qu'ils n'ont pas. Avec une mention toute
spéciale adressée aux philosophes, aux pédants et aux "enseignants
de la grammaire" qui réjouira les partisans de la libre parole.
Un petit viatique toujours très actuel.
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