vendredi 5 septembre 2014

Pensées philosophiques (Diderot)



Diderot prévient le quidam qui prétendrait s'attaquer à la lecture de ce livre : il ne se classe pas du côté des hommes communs auxquels conviennent de sobres opinions. "Si ces pensées ne plaisent à personne, elles pourront n'être que mauvaises ; mais je les tiens pour détestables si elles plaisent à tout le monde." Mais si le philosophe des lumières cherche la vérité, ce n'est pas nécessairement pour la trouver. Ainsi quand il questionne sur Dieu et son immanence, il n'exclut pas de se tromper. C'est donc à une méditation où rien n'est arrêté ou déterminé qu'il s'exerce, car la vérité est exercice difficile, surtout lorsque la foi et la révélation s'en mêlent. "On risque autant à croire trop qu'à croire trop peu." De même que l'ignorance peut se montrer plus dévastatrice que la méchanceté. Finalement, aux monothéismes figés, Diderot préfère le déisme selon Voltaire. Une analyse qui ne laisse pas insensible.

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