Diderot
prévient le quidam qui prétendrait s'attaquer à la lecture de ce
livre : il ne se classe pas du côté des hommes communs auxquels
conviennent de sobres opinions. "Si ces pensées ne plaisent à
personne, elles pourront n'être que mauvaises ; mais je les tiens
pour détestables si elles plaisent à tout le monde." Mais si le philosophe des lumières cherche
la vérité, ce n'est pas nécessairement pour la trouver. Ainsi
quand il questionne sur Dieu et son immanence, il n'exclut pas de se
tromper. C'est donc à une méditation où rien n'est arrêté ou
déterminé qu'il s'exerce, car la vérité est exercice difficile,
surtout lorsque la foi et la révélation s'en mêlent. "On
risque autant à croire trop qu'à croire trop peu." De même
que l'ignorance peut se montrer plus dévastatrice que la méchanceté.
Finalement, aux monothéismes figés, Diderot préfère
le déisme selon Voltaire. Une analyse qui ne laisse pas insensible.
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