« Chassez
le mythe, il revient au galop. » Voilà un païen et qui ne
s’en cache pas. Un de la race des Marcel Conche, Pierre Hadot ou
Jacqueline de Romilly. Il faut de tout pour faire un monde.
Jerphagnon, jadis professeur de Michel Onfray (lequel a préféré
étudier les vertus de l’athéisme plutôt que celles du
polythéisme qui ne devaient pas faire assez sérieux), a passé plus
de temps à enseigner qu’à écrire : chacun de ses livres
peut donc être considéré comme un événement. Lorsqu’il énonce
que les dieux nous sont proches, c’est en toute impartialité, en
tant qu’analyste, philosophe et sociologue qui a détecté une
solide implantation du divin au sein de notre société
contemporaine, une sorte d’« intuition de la contingence du
monde ». Bien entendu, il se réfère d’abord à la période
antique, mais pour mieux étudier une époque, la nôtre, qui n’a
pas fini de régler ses comptes avec les puissantes manifestations
véhiculées par les mythes et leur infini diversité. Il veut
surtout montrer la rémanence des éléments non rationnels, voire
surnaturels, et leurs interprétations possibles.
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