mercredi 10 septembre 2014

Eloge des femmes mûres (Stephen Vizinczey)


Andràs Vajda est-il un simple personnage sorti de l'imagination de Stephen Vizinczey ou son double qui serait prétexte à confier quelques souvenirs amoureux ? On penche pour la seconde solution, car il est difficile de ne pas déceler dans cet Eloge des femmes mûres un caractère autobiographique. Le narrateur y déroule comment, dès l'adolescence, lui est venu le goût pour ces créatures dont l'appétit sexuel est encore très conséquent. Elles apparaissent pudiques, réservées, jusqu'à ce qu'elles acceptent de succomber en révélant leur vraie nature – fougueuse, évidemment ! Le jeune homme goûte au fruit défendu (dont le mari n'est parfois guère éloigné) et constate que la volupté n'a pas élu domicile ailleurs. Dès lors, il ira de conquêtes en conquêtes, ne recevant de désillusions que par la fréquentation de ses plus jeunes amantes.
Ces mémoires écrits dans un style enlevé, riches d'enseignements, souvent très drôle, ne dérapent jamais dans la vulgarité. Mais il est toujours possible de lire entre les lignes... Découvert sur le tard et d'abord publié à compte d'auteur, ce vibrant plaidoyer est désormais un classique incontournable.

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