Andràs
Vajda est-il un simple personnage sorti de l'imagination de Stephen
Vizinczey ou son double qui serait prétexte à confier quelques
souvenirs amoureux ? On penche pour la seconde solution, car il
est difficile de ne pas déceler dans cet Eloge des femmes mûres
un caractère autobiographique. Le narrateur y déroule comment, dès
l'adolescence, lui est venu le goût pour ces créatures dont
l'appétit sexuel
est encore très conséquent.
Elles apparaissent pudiques, réservées, jusqu'à ce qu'elles
acceptent de succomber en révélant leur vraie nature – fougueuse,
évidemment ! Le jeune homme goûte au fruit défendu (dont le
mari n'est parfois guère éloigné) et constate que la volupté n'a
pas élu domicile ailleurs. Dès lors, il ira de conquêtes en
conquêtes, ne recevant de désillusions que par la fréquentation de
ses plus jeunes amantes.
Ces
mémoires écrits dans un style enlevé, riches d'enseignements,
souvent très drôle, ne dérapent jamais dans la vulgarité. Mais il
est toujours possible de lire entre les lignes... Découvert sur le
tard et d'abord publié à compte d'auteur, ce vibrant plaidoyer est
désormais un classique incontournable.
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