Une
réédition attendue que celle du Journal du philosophe voyageur
Hermann de Keyserling, soit plus de 800 pages d’un périple nous
conduisant de l’Inde au continent américain en passant par la
Chine et le Japon. S’effaçant derrière son propos, l’auteur
nous entretient sur les spécificités raciales et, partant,
religieuses et morales des grandes civilisations qu’il côtoie.
Avec un sens aigu de l’observation, il ne craint pas de mesurer le
degré de supériorité d’un peuple par rapport à un autre, mais
sans jamais donner dans le manichéisme, avec nuances qui n’ont
jamais rien de catégorique, tout en subtilité. Chaque civilisation
montre ses qualités et ses vertus, comme elle peut être atteinte de
déficiences – la partie réservée à l’Inde étant la plus
intéressante et la plus développée.
Ecrite
au début du XXème siècle, avant le premier conflit mondial, cette
analyse bénéficie de la liberté de ton d’une époque où les
lois Gayssot et autres puritanismes ne muselaient pas les
intelligences pour les dresser à n’accoucher que d’insipides
réflexions "relativistes" sur les réalités biologiques.
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